Avortement : les hommes ont-ils leur mot à dire ?

Aux États-Unis, et ailleurs dans le monde, le slogan « no uterus, no opinion » – « pas d’utérus, pas d’avis » – est largement répandu. Cela sous-entend que les hommes, en particulier les pères, n’ont pas leur mot à dire dans la décision d’une femme pour ou contre un avortement, puisqu’ils ne peuvent pas être enceintes. Mais cette affirmation est-elle justifiée ?

Dans une vidéo de l'organisation américaine pro-vie Live Action, le père de famille Nick Freitas souligne que l'opinion des hommes compte réellement :

« Si le père de l’enfant est prêt à dire à la mère : "Regarde, quoi qu’il arrive, je serai là pour toi, je vais protéger notre enfant, je m’en occuperai et je serai présent pour vous deux", alors la probabilité d’un avortement diminue considérablement », a expliqué Freitas.

Le rapport de Profemina sur les « conflits de grossesse » de 2024 montre également que la position du père de l’enfant joue souvent un rôle décisif dans la décision de poursuivre ou non une grossesse : « Un facteur fréquent et important qui pousse une femme à envisager l'avortement est lorsque le partenaire ne veut pas de l’enfant. Même si la femme désire garder l'enfant, cette attitude du père peut être très pesante pour elle et peut la plonger dans un conflit existentiel. » Plus de 50 % des femmes ont peur de devoir élever leur enfant seules si elles choisissent de garder l’enfant contre la volonté du père.

« Les hommes, et surtout les pères, ont non seulement leur mot à dire, mais en tant que pères responsables, ils doivent être présents aux côtés de leur partenaire enceinte, en la soutenant et en lui disant : "On va y arriver." »